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Dans les entreprises
Verrerie Arc – Pas-de-Calais : le parasitisme des actionnaires
Les actionnaires du groupe verrier Arc viennent de réclamer un nouveau chèque d’argent public. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai.
En ne prenant en compte que les deux dernières années, en 2019, dans le cadre d’un prétendu plan de sauvetage, ils ont reçu 30 millions d’euros de la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO), de la région Hauts-de-France et de l’État. En 2020, sous prétexte de Covid, les mêmes collectivités publiques ont signé un chèque de 108 millions d’euros. En parallèle, l’entreprise a continué de toucher une série d’autres aides publiques, comme des dizaines de millions d’euros au titre du Crédit d’impôt recherche (CIR) et du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE). L’essentiel de la recherche et de toute une partie des investissements et des salaires se retrouvent donc directement financées par les fonds publics. Et c’est sans parler des salaires qui ont été payés et le sont encore par l’État grâce au dispositif du chômage partiel.
Cette fois-ci, le prétexte invoqué est un problème de logistique et la hausse des prix du gaz. Comme à chaque fois, le chantage est grossier : si l’État ne vient pas au secours des actionnaires d’Arc, ces derniers menacent de ne pouvoir payer les salaires des prochains mois. À les écouter, il manquerait 20 millions d’euros pour boucler le budget de l’année. Cette annonce est survenue alors même que les carnets de commandes de l’entreprise sont pleins.
Face à cette nouvelle manœuvre grossière des actionnaires d’Arc, la ministre de l’industrie s’est sentie obligée de conditionner les futures aides de l’État à un audit sur la situation financière de l’entreprise, tout en affirmant : « L’État continuera d’être aux côtés d’Arc ». Traduction : l’État continuera de gaver les actionnaires d’Arc d’argent public.