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- Lutte ouvrière n°2775
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Groupe Stellantis : relocaliser ou délocaliser… c’est toujours pour faire plus de profits
Le groupe automobile Stellantis (issu de la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler) a invoqué la pénurie de semi-conducteurs pour décider de fermer, jusqu’à début 2022, l’usine de sa filiale Opel à Eisenach en Allemagne, dont les 300 ouvriers intérimaires avaient tous été renvoyés il y a deux ans.
Les 1 300 travailleurs de cette usine sont mis en chômage pendant trois mois. Du coup, la production de l’Opel Grandland, fabriquée à Eisenach, est transférée à l’usine PSA de Sochaux.
Mais dans cette dernière usine, où 650 travailleurs intérimaires ont été renvoyés à Pôle emploi début septembre 2021, l’ajout de cette production, c’est zéro embauche et du travail supplémentaire pour ceux qui restent.
Certains prétendent que pour lutter contre le chômage, il faudrait « relocaliser » les productions en France. L’exemple de Stellantis entre Eisenach et Sochaux montre que ce n’est que pur mensonge. En fait, Stellantis, comme tous les capitalistes, organise sa production, qu’il relocalise ou délocalise, pour le seul intérêt de ses actionnaires. Stellantis a fait produire moins de voitures en préférant garder celles qui lui rapportent le plus tout en accroissant les rythmes de travail. Cela explique les bénéfices multipliés par trois au premier semestre 2021 par rapport à ceux de toute l’année 2020 !
En France, ces derniers mois, le groupe Stellantis a mis en activité partielle la plupart de ses usines. L’argent public du chômage partiel a servi à payer – partiellement – les salaires. Stellantis ne perd rien avec l’activité partielle, mais pour les travailleurs des usines de Rennes et de Sochaux, par exemple, cela se traduit par des pertes de salaires qui vont de 100 à 500 euros de moins sur la paie de septembre 2021.