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Leur société
Montebourg : crasseuse remontada
Crédité de 2 à 4 % dans les sondages, Arnaud Montebourg n’a rien trouvé de mieux, pour faire parler un peu plus de lui que de s’en prendre à son tour aux immigrés.
Dénonçant les 100 000 obligations de quitter le territoire non exécutées parce que les pays d’origine refusent de reprendre leurs ressortissants, il a déclaré que, s’il était élu, il « taperait au portefeuille ».
« Il y a onze milliards de transferts qui passent par Western Union sur l’ensemble des pays d’origine. Nous bloquons tous les transferts tant qu’on n’a pas un accueil de coopération », a-t-il proposé dimanche 7 novembre à l’émission de télévision Le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro.
Cet argent est celui que les travailleurs immigrés envoient à leurs familles. Ils se font exploiter par les entreprises du bâtiment, de l’automobile ou de la sécurité pour permettre à leurs proches restés au pays de survivre. Ces transferts financent dans les pays d’Afrique des puits ou la construction d’infrastructures nécessaires aux villages, bien avant l’aide internationale, qui finit le plus souvent sur les comptes de grands trusts ou dans les poches d’intermédiaires corrompus.
Montebourg a aussi déclaré que ces 100 000 personnes « sont d’ailleurs souvent des délinquants », alors qu’il s’agit pour la plupart de déboutés du droit d’asile dont le seul crime est d’avoir voulu fuir la guerre et la misère et de ne pas avoir eu envie d’y retourner.
Le candidat de la « Remontada de la France » montre qu’il ne recule pas devant l’ignominie pour tenter de se hisser un peu plus haut dans les sondages. L’extrême droite crie au plagiat et la gauche s’indigne. Mais comment oublier que le personnage, ex-ministre de l’Économie de François Hollande, ne devait pas avoir des idées très différentes à l’époque.