Il faut dire que le secteur est en crise, tant dans le privé que dans le public. Les conditions de travail et la faible rémunération, en plus des mesures d’économies provoquent un manque de personnel. Bien souvent les taux d’encadrement des enfants dans les centres d’accueil collectif de mineurs ne sont pas respectés, même sur les temps périscolaires. Cela remet en cause la sécurité et la qualité de l’accueil proposé au public.

À Rennes, le mouvement a été largement suivi, notamment par les animateurs et animatrices vacataires, employés dans des conditions précaires et payés à peine 500 euros par mois pour certains. Les trois quarts des cantines étaient fermées, presque la moitié des accueils du matin et 90 % des accueils du soir. Il faut remonter à 2010 pour retrouver une telle mobilisation. Cela mesure le mécontentement actuel.

Près de trois cents personnes sont venues au rassemblement en ville. Pour certaines, c’était leur première grève. Cela a été l’occasion de discuter des revendications, comme la revalorisation des salaires, le passage à temps plein pour les contractuels à temps partiel et un vrai contrat de travail pour les vacataires. Étaient aussi présents des agents spécialisés des écoles maternelles (ASEMS) et des animateurs de communes avoisinantes ainsi que du secteur privé.

Chacun a pu s’exprimer sur ses conditions de travail difficiles et dire sa colère. Les manifestants ont voté à main levée la poursuite du mouvement sur d’autres journées, ce qui se prépare pour les 14 et 15 décembre.