Le précédent record datait de 2019. Il était de 51 milliards d’euros. En 2020, à cause de la période du premier confinement, les dividendes avaient baissé, à 35 milliards d’euros.

Mais ils ne sont qu’une partie de ce qui profite aux actionnaires : c’est la partie « argent liquide ». Une autre voie d’enrichissement considérable est le rachat d’actions par leurs émetteurs, pour faire monter leur valeur. Tous les grands groupes pratiquent les deux méthodes de redistribution.

Ces records montrent que la propriété des entreprises est de plus en plus concentrée, que la bourgeoisie est de plus en plus riche et de plus en plus parasitaire. Les grandes entreprises industrielles ont choisi de ne pas investir ces capitaux dans la production. Redistribués sous forme de dividendes, ils iront à coup sûr vers la spéculation. Les actionnaires ont besoin d’argent disponible pour jouer au casino de la finance. Mais il est ainsi détourné de la production, qui seule permet au travail humain de créer une richesse réelle.

En pleine période de crise et d’appauvrissement de la population, tout cela est indécent. Au point que récemment, sur un plateau télévisé évoquant le sujet, des journalistes financiers ont eux-mêmes avoué que cela ne pouvait que « faire jaser », et qu’on allait entendre des « au vol ! », « à la spoliation ! », « rendez l’argent ! ». Même ces gens-là le disent…