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- Lutte ouvrière n°2793
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Leur société
Le Maire et ses promesses : un disque rayé
Le 8 février à la radio, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a joué un air connu : le gouvernement se préoccuperait de bien rémunérer le travail.
Il a répété que le gouvernement fait « tout pour protéger les Français de l’augmentation des prix » et promis la fin de l’inflation « d’ici fin 2022 ».
Le Maire a ressorti la vieille lune de l’intéressement et de la participation qui ne dépendent de toute façon que du bon vouloir des patrons. Et de déclarer : « Il faut un meilleur partage de la valeur. Il faut que l’intéressement et la participation se développent […], pour qu’un salarié sache que, quand son entreprise va bien, cela va mieux pour lui. »
La prime de participation est en théorie obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Le Maire envisagerait de l’étendre aux plus petites entreprises. Mais, si elle est avantageuse, c’est surtout pour les patrons, puisqu’elle est exonérée de cotisations sociales patronales. Quant à la prime d’intéressement aux bénéfices, elle est censée varier en fonction des résultats de l’entreprise. Seul le patron en fixe le montant, de même que les conditions pour la toucher, sans qu’aucun contrôle soit vraiment possible. Son montant varie ainsi souvent, par exemple en fonction de l’assiduité du salarié, ce qui donne un prétexte de plus aux patrons pour faire pression sur les travailleurs.
Intéressement et participation ont été mis en place par les patrons précisément pour tenter de convaincre les salariés que leur sort dépend de la bonne santé de l’entreprise, que patrons et travailleurs sont dans la même barque. Mais les salariés font constamment l’expérience du contraire, et les discours du ministre n’y changeront rien.