Lutte ouvrière dans les législatives : un programme de lutte pour le camp des travailleurs04/05/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/05/P4-1_Manif_1er_mai_2022_RO-2_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C800%2C469_crop_detail.jpg

Leur société

Lutte ouvrière dans les législatives : un programme de lutte pour le camp des travailleurs

La réélection de Macron est ressentie comme une gifle par une grande partie de la population qui voudrait bien en finir avec sa politique.

Illustration - un programme de lutte pour le camp des travailleurs

Les partis de gauche cherchent à se servir de ce sentiment pour agiter le fantasme d’un sauveur suprême en la personne de Mélenchon, qui s’imposerait comme Premier ministre collaborant avec Macron. Il y a une contradiction entre cette illusion dans une issue électorale et le fait de se préparer à combattre les attaques qui viseront les travailleurs et les pauvres. Pour se battre il faut avoir les idées claires sur le combat à mener.

Lors des élections législatives, les candidats de Lutte ouvrière vont continuer à faire entendre le camp des travailleurs comme ­Nathalie Arthaud l’a fait lors de la présidentielle. Ils vont affirmer que le monde du travail, les infirmières, les caissières, les éboueurs, les ouvriers, les employés, fait tout tourner dans la société ; et que pour imposer des mesures qui correspondent à leurs intérêts, ils doivent se défendre et non attendre leur salut d’un gouvernement ou de députés, fussent-ils de gauche. Jamais rien n’est venu d’en haut pour la classe ouvrière. Et pour cause : les vrais dirigeants de la société, les maîtres de l’économie sont les capitalistes, les possesseurs des banques, des usines, des entreprises. Ce sont eux qui décident des prix, des salaires, des emplois. En cela, ils décident de la vie de l’ensemble du monde du travail sans qu’aucun politicien n’y puisse rien. Ils ont leurs entrées dans tous les ministères pour dicter leur politique et donc les lois. Partout dans le pays, ils tiennent dans leurs mains le sort de milliers de travailleurs, et peuvent les faire basculer dans la misère par la simple décision d’aller investir leur argent ailleurs. Ceux qui acceptent de gouverner dans le cadre de ce système savent qu’ils ne peuvent le faire qu’en gestionnaires des affaires des capitalistes, donc en s’asseyant sur une grande partie de leur programme électoral. C’est pourquoi ceux qui se satisfont de vagues promesses de mesures gouvernementales contre les inégalités sociales, n’ont jamais été récompensés que par de grandes déceptions.

La question posée au monde du travail est celle de la défense de ses conditions de vie. Et, sur cette question, les idées portées par les candidats de Lutte Ouvrière ne sont pas une simple variante « radicale » de celles de la gauche. Elles représentent une autre perspective politique.

Il faut affirmer clairement que le sort de la classe ouvrière se joue sur le terrain de la lutte de classe ; c’est l’affrontement entre les intérêts des capitalistes et ceux de l’ensemble du monde du travail, celui qui est à la base de toute la société. Si celui-ci veut changer son sort, se défendre face aux attaques accrues des patrons, de l’inflation, de la crise, face aux guerres en cours ou qui menacent, il doit s’en prendre au cœur du système. Il faut s’en prendre à la bourgeoisie là où on peut l’atteindre et ce sont ceux qui fabriquent ses profits, les travailleurs, qui peuvent le faire s’ils sont organisés et prêts à la lutte.

Les travailleurs conscients de la nécessité de préparer les luttes de demain peuvent l’exprimer en votant pour les candidats communistes révolutionnaires. Les résultats électoraux de Nathalie Arthaud et de Lutte ouvrière montrent que ce courant est minoritaire. Mais cela ne diminue en rien la nécessité de défendre cette perspective de lutte, d’affirmer haut et fort une conscience ouvrière et de dire qu’elle ne doit pas se noyer dans le marais aux illusions.

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