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Leur société
Affaires : peine allégée pour Fillon
Sans surprise, la peine de prison de l’ex-Premier Ministre François Fillon, poursuivi pour détournement de fonds publics, a été réduite en appel. Il reste libre pour le moment, ayant décidé de poursuivre jusqu’en cassation.
François Fillon était poursuivi pour l’emploi fictif de son épouse comme assistante parlementaire quand il était député, une affaire qui avait largement plombé sa candidature à la présidence de la République en 2017.
Bonne fille quand il s’agit de politiciens en vue, la justice a laissé tomber la période 1998-2002 pour se polariser sur les années 2002-2007, d’où il ressort que le travail effectué par l’épouse du député était alors inexistant. La cour a estimé que, de même, l’emploi de Pénélope Fillon par La Revue des Deux Mondes, appartenant au milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, était fictif.
Fillon, qui avait aussi embauché un temps ses enfants comme assistants parlementaires, a tenté de faire valoir que cette pratique de détournement familial des frais de collaborateurs était répandue à l’Assemblée nationale. C’est sans doute vrai, mais ça ne l’excuse pas.
Condamné en première instance en correctionnelle au maximum de la peine possible, soit cinq ans de prison dont deux ferme, sa peine est désormais ramenée à quatre ans dont un ferme. Il pourra l’effectuer à domicile sous bracelet électronique, une sanction plutôt légère, mais pas bien vécue par son ex-collègue Balkany.
Reste la sanction financière. Les Fillon ont dû rembourser 800 000 euros à l’Assemblée nationale, mais ils doivent encore s’acquitter d’une amende de 375 000 euros chacun, soit 750 000 euros au total. Paiera, paiera pas ? De toute façon, ce paiement est lui aussi suspendu par le renvoi en cassation. Elle n’est pas belle la vie ?