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Dans les entreprises
RATP bus : pas question d’accepter les reculs !
Une grève des conducteurs de bus RATP est en préparation pour les 23, 24, 25 mai. Après la journée de grève d’avril suivie à 70 %, l’opposition persiste contre le projet de la direction visant à augmenter le temps de conduite au 1er juillet.
Celle-ci mène son offensive dans les médias, où elle a menacé, si son projet (CST) n’était pas signé à 50 % par les syndicats, de prendre des « décisions unilatérales », imposant la hausse du temps de travail et la dégradation des conditions de travail avec des contreparties minimales.
Elle explique que dans sa grande générosité elle accorderait une augmentation équivalente à un 14e mois si des syndicats signaient, et uniquement à cette condition. La direction fait ce chantage en espérant que la signature des syndicats faciliterait l’acceptation des travailleurs pour tout ce qui suivra ce projet, c’est-à-dire le transfert en 2025 de 19 000 d’entre eux vers douze filiales, avec de nouveaux reculs.
La direction prétend aussi démontrer à IDFM, (Île-de-France Mobilités), qui choisira les futures filiales pour les appels d’offres, que la RATP « se réforme ». Elle cherche une rentabilisation financière qui augmenterait les bénéfices pour les entreprises qui reprendraient ces bouts du réseau RATP.
L’augmentation de salaire promise par la direction est bidon et son projet, une catastrophe pour les conditions de travail, imposerait de faire 190 heures en plus à l’année, soit l’équivalent d’un mois et demi. Elle n’explique pas tout cela dans ses interviews, racontant qu’aujourd’hui, les conducteurs de bus ne travaillent que 33 heures par semaine, payées 35. Elle affirme aussi que dans d’autres réseaux de bus, les conducteurs ont des horaires pires qu’à la RATP. Effectivement, cela avait d’ailleurs déclenché une longue grève à Transdev en Seine-et-Marne. À la RATP bus aussi, elle mérite la grève pour renvoyer son projet là où est sa place : à la poubelle !