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Leur société
Les syndicats à l’Élysée : ce n’est pas dans les salons…
Vendredi 10 juin, Macron a invité les représentants des principales centrales syndicales pour un déjeuner au palais de l’Élysée.
À deux jours du premier tour des élections législatives, il voulait ainsi accréditer l’idée qu’il avait changé et qu’il était devenu un adepte du « dialogue social » dont sont si friands les chefs syndicaux.
Les dirigeants de la CFDT, de FO, de la CFTC et de la CGC ont accepté de se prêter à cette mauvaise comédie. Ils sont même ressortis du rendez-vous en se félicitant de la qualité du dialogue, feignant de croire que Macron prendra en compte leurs propositions et leurs avis. Quant au secrétaire de la CGT, Philippe Martinez, qui est le seul à ne pas s’être rendu à la réception, il a affirmé ne pas vouloir participer à « un déjeuner de campagne » pour cautionner le camp présidentiel juste avant les législatives. Une fois n’est pas coutume, le dirigeant de la CGT a donc accepté de « pratiquer la politique de la chaise vide », pour reprendre l’expression employée par son homologue de la CFDT. La manœuvre de Macron était en l’occurrence trop grossière.
Mais il y a fort à parier que, lorsque le gouvernement lancera, à l’automne, la série de réunions visant à mettre en œuvre la réforme de la retraite, il pourra compter sur la participation de l’ensemble des dirigeants syndicaux, comme cela a été le cas lors des précédentes attaques contre les retraites. En effet, à chaque fois, ils ont tous participé sans rechigner à la mascarade du prétendu « dialogue social », qui voudrait faire croire aux travailleurs qu’il est possible d’influer sur la politique gouvernementale lors des séances de négociations dans les salons des ministères.