Autrement dit, comment faire passer la pilule des prochains sacrifices auprès des classes populaires ?

Dans une interview, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a notamment rappelé que la réforme du chômage et celle des retraites, réclamées depuis longtemps par le patronat, seront à l’ordre du jour dès la rentrée. L’inflation s’installe dans la durée, et même les quelques augmentations de salaires promises, par exemple, dans la fonction publique, ne seront pas en mesure d’enrayer la baisse du pouvoir d’achat.

Alors les ministres réfléchissent à la manière de « faire entrer ces sujets dans l’atmosphère ». Le gouvernement a commencé à distiller l’idée qu’il faudrait faire preuve de sobriété et consommer moins, avertissant qu’il y aura certainement des coupures d’électricité dans les grandes villes à l’automne. À la télévision, tous les jours, on multiplie les conseils pour faire consommer moins. Dans les coulisses de l’Assemblée, un député macroniste glisse à un journaliste : « Il ne faut pas se mentir, ça va être dur. L’hiver va être compliqué. » Le message est clair : il va y avoir des contraintes.

Face à cette campagne du gouvernement, les travailleurs doivent se préparer, eux, à riposter aux attaques annoncées. La classe ouvrière a la force de s’y opposer. C’est la seule réponse valable à donner à ces promesses de sang et de larmes.