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Leur société
École Claudius-Berthelier Lyon : les parents s’organisent
À Lyon, les élus Nupes, écolos en tête, communiquent beaucoup sur les repas bio ou végétariens dans les cantines scolaires. En réalité, dans les quartiers populaires, certaines écoles sont laissées à l’abandon.
Dans l’école élémentaire Berthelier du septième arrondissement, la mairie a délégué l’organisation du périscolaire, c’est-à-dire des temps de midi, du soir et la journée du mercredi, à l’association Léo-Lagrange, qui emploie 8 000 salariés. Depuis le début de l’année, les animateurs sont en sous-effectif à cause des bas salaires et des contrats précaires, ce qui provoque beaucoup de difficultés.
Dernièrement, à six reprises en deux semaines, des classes entières, jusqu’à 300 élèves, ont été privées de cantine. Les activités du soir et du mercredi ont aussi été annulées. Les familles ont parfois été averties la veille pour le lendemain qu’elles devaient récupérer les enfants le midi ou le mercredi. Le périscolaire en sous-effectif était incapable d’organiser l’accueil pique-nique d’urgence.
Abasourdis par ces annonces de dernière minute, les parents ont proposé à chaque fois l’aide de quelques-uns pour permettre aux enfants de manger. La mairie, les directions d’école et de périscolaire ont toujours décliné l’offre, indifférents aux problèmes des parents qui travaillent et se retrouvent dans des situations impossibles.
Finalement les parents en colère ont distribué un tract appelant à envoyer les enfants avec un pique-nique, et organisé la présence d’un groupe devant l’école pour épauler le personnel. Face à cette détermination, la mairie a fini par céder et autoriser un accueil pique-nique. Malgré tous les obstacles et les pressions des responsables de la mairie et de l’école, les parents ont réussi à faire en sorte que tout se passe bien.
Cette mobilisation a montré que dans une école d’un quartier populaire, où beaucoup de problèmes s’accumulent depuis des années, il est possible de s’organiser collectivement pour faire face. Beaucoup de parents étaient contents. Il reste à préparer la suite, car les promesses ne convainquent plus personne.