Macron : aveux de Nouvel An04/01/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/01/P3-2_Voeux_presidentiels_Ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C87%2C708%2C486_crop_detail.jpg

Leur société

Macron : aveux de Nouvel An

Macron a affirmé, lors de son intervention du 31 décembre, que l’art des vœux est délicat car il concerne « un futur qu’on ne connaît pas ».

Illustration - aveux de Nouvel An

Sans doute, mais le passé récent en donne une idée, et aussi la politique récente de Macron lui-même.

Le président a manié la contradiction, alliant dans une même période la défense de la laïcité et la révérence au pape Benoît XVI. Un peu plus tôt, il affirmait œuvrer à la refondation des services publics et promettait même une amélioration visible de l’école, de la santé et des transports dans les prochains mois.

Les millions d’auditeurs qui savent bien que le désastre actuel découle de quarante ans de mauvais coups gouvernementaux, dont les six dernières années sous Macron, n’ont pu qu’admirer le culot.

Et que dire de cette phrase : « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? », alors que l’ensemble des scientifiques l’annoncent depuis trois décennies ?

Au-delà de l’esbroufe et du mensonge, le fil conducteur des vœux macroniens fut toutefois « l’unité du pays », évoquée à sept reprises, combinée à l’impérieuse nécessité de « travailler plus », revenant comme un refrain.

Selon Macron, les salariés doivent travailler plus, plus longtemps et pour un moindre salaire. Et d’expliquer tranquillement que ses réformes des retraites et du chômage vont les y contraindre dans les meilleurs délais. Ce travail supplémentaire, cette dégradation des conditions de vie de millions d’exploités, se traduirait en espèces sonnantes dans les coffres des grandes entreprises et de leurs propriétaires. L’unité dont parle Macron est celle des exploités sous la tutelle de leurs exploiteurs, avec l’État comme garde-chiourme.

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