La CGT des Chantiers y a répondu en appelant à une journée de grève le lundi suivant avec une assemblée générale devant l’entrée principale de l’entreprise pour décider de la suite à donner.

Ce jour-là, trois cents travailleurs des chantiers et sous-traitants étaient présents et en grève. Cela correspondait à une volonté de marquer le coup et permettait de vérifier s’il y avait la possibilité d’aller plus loin. Les travailleurs réunis en assemblée générale ne se sont pas sentis assez nombreux pour aller vers une grève reconductible dans une entreprise qui réunit sur les chantiers quelque 7 000 à 8 000 salariés, venant de différentes entreprises d’à peu près toute l’Europe et même au-delà !

Différents travailleurs de la zone (des Chantiers, du port, d’Airbus…) ont par ailleurs maintenu les blocages jusqu’au jeudi 23, bénéficiant de la bienveillance générale de milliers de travailleurs et cela malgré le temps passé dans les bouchons, l’impossibilité d’atteindre les parkings autour du Chantier et l’allongement considérable du temps de marche nécessaire pour rejoindre leurs postes de travail.

La popularité du mouvement sur les retraites s’est d’ailleurs vérifiée jeudi 23 mars à la manifestation qui a été parmi les plus grosses depuis le début du mouvement. De nombreux travailleurs du site étaient présents et des services entiers se sont mélangés. Dans le cortège de la Navale, ce sont notamment les travailleuses et travailleurs d’ISS, une entreprise sous-traitante spécialisée dans le nettoyage industriel, qui se sont chargés de mettre l’ambiance.

Mardi 28, la manifestation a été aussi massive que les précédentes et on a pu même y remarquer la présence d’un nombre non négligeable de personnel d’encadrement. Macron n’en a pas encore fini avec la contestation de sa réforme !