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Urgences de Feurs : contre la fermeture
À Feurs, petite ville de 8 000 habitants dans la Loire, 500 personnes se sont rassemblées samedi 25 mars, à l’appel du comité de défense du service public hospitalier du Forez, pour protester contre la menace de fermeture des Urgences de l’hôpital.
En conséquence de cette fermeture, qui pourrait intervenir dès le 4 avril, il ne resterait que les Urgences de Montbrison, dans le centre du département. Ces dernières seraient elles-mêmes menacées, les hôpitaux les plus proches étant ceux de Saint-Étienne et Roanne, éloignés de plus de 40 kilomètres.
Les militants syndicaux de l’hôpital ont dénoncé la politique de santé du gouvernement, mais aussi celle du directeur de l’hôpital, qui a refusé de venir s’expliquer au rassemblement. Pour justifier la fermeture, il s’appuie sur l’application à partir du 3 avril de la loi Rist, du nom d’une députée Renaissance. Cette loi, présentée comme un moyen d’enrayer l’explosion des coûts du recours à du personnel intérimaire dans la santé, plafonne la rémunération des médecins assurant les gardes en intérim. Ce recours à l’intérim, utilisé un peu partout par les directions des hôpitaux, est certes une façon choquante de compenser la pénurie en organisant une sorte de marché des praticiens. La loi Rist limite et encadre le recours à l’intérim, mais sans régler le problème de la pénurie du personnel soignant ni donner plus de moyens aux hôpitaux.
À Feurs, cela peut se traduire par la fermeture des Urgences et plus de 50 agents hospitaliers se retrouveraient sur le carreau. Un médecin urgentiste de l’hôpital de Montbrison a tiré la sonnette d’alarme, en alertant sur les dangers pour la vie des populations qu’entraînerait la fermeture des Urgences.
Des élus, dont des maires des communes alentour, ont dénoncé les conséquences dramatiques de cette fermeture, mais le député LR de la circonscription n’a pas pu prendre la parole, empêché par une bronca et des cris de « Démission ! ». La lutte continue contre la fermeture, et un rendez-vous est fixé tous les soirs à 18 heures devant l’hôpital jusqu’au 3 avril. « On ne lâche rien ! » ont affirmé les manifestants.