JO 2024 : la facture s’annonce salée02/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2870.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

JO 2024 : la facture s’annonce salée

Voulant être rassurant à un an des Jeux olympiques, Macron a déclaré le 26 juillet qu’il n’y aura pas d’« impôt JO. » Cela ne veut cependant pas dire que ces Jeux ne vont rien coûter à la collectivité.

Évalué au départ à 6,6 milliards d’euros, le budget affiché officiellement est maintenant de 8,8 milliards. Et cette hausse, sans doute largement sous-évaluée, ne tient pas compte des dépenses liées à la sécurité. Ce budget devait être à 80 % d’origine privée. Mais l’État lui-même, dans ses documents budgétaires de 2023, estime à plus de deux milliards d’euros le montant des dépenses publiques pour les JO, dont un peu plus d’un milliard pour l’État. En janvier, Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, avait avoué devant les sénateurs que l’investissement public devrait au final atteindre trois milliards. Des milliards qui manqueront pour financer les hôpitaux, les Ehpad, les écoles, etc.

Tandis que les profits – droits TV, revenus publicitaires, ventes de produits dérivés et autres – reviendront aux capitalistes, les États et les municipalités qui accueillent les Jeux mettront la main à la poche pour boucler le budget.

Rappelons que l’attribution des Jeux à Paris n’est pas due à l’excellence de son dossier, mais au fait que les autres villes candidates – Boston, Hambourg, Rome et Budapest – ont tour à tour jeté l’éponge face à la forte hostilité de leur population, qui comprenait très bien qu’elle aurait ensuite à payer la facture des Jeux pendant de longues années.

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