En fait, après avoir exprimé sa compassion pour les enfants, femmes et vieillards victimes des atrocités du Hamas, il a sans transition affirmé « un soutien ferme et complet à Israël » et légitimé la riposte militaire d’Israël à Gaza. Qu’on puisse être ému par le sort des civils israéliens sans soutenir le gouvernement de Netanyahou ni l’État israélien, Macron ne fait même pas semblant de l’envisager. Il a bien consacré quelques secondes à la solidarité avec la cause du peuple palestinien, mais c’était pour ­l’assimiler à l’antisémitisme ou à la justification du ­terrorisme. Comme si tous les Juifs étaient sionistes, ce qui est évidemment faux ; et comme si soutenir le peuple palestinien revenait à soutenir politiquement le Hamas, ce qui est également faux. Le comble étant qu’après avoir procédé à ces amalgames, le même Macron a ensuite fait mine de pourfendre les « stigmatisations » et les « paroles de haine » !

L’unité à laquelle en appelle Macron, c’est en réalité l’unité derrière lui, derrière son gouvernement et derrière la politique de l’État français, complice du terrorisme d’État israélien. Et tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette politique criminelle sont sommés de se taire.