Gaza : des bombardements terroristes15/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

guerre au moyen-orient

Gaza : des bombardements terroristes

Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne continue de mener une guerre dévastatrice contre la population palestinienne. Le 14 novembre, on comptait plus de 11 000 morts, dont 4 600 enfants, ainsi que 29 000 blessés. Le même jour, des tanks se sont massés aux portes de l’hôpital al‑Shifa, situé au nord de la bande de Gaza.

L’hôpital al-Shifa, le plus grand de l’enclave palestinienne, qui n’a plus d’eau ni d’électricité depuis le 10 novembre selon l’Organisation mondiale de la santé, est constamment bombardé. Près de 2 500 Palestiniens, venus s’abriter aux abords des bâtiments de l’hôpital pour échapper aux frappes israéliennes, ont dû se réfugier à l’intérieur, dans des services déjà bondés. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU rapporte que « les bombardements israéliens autour des hôpitaux de la ville de Gaza et dans le nord de la bande de Gaza se sont intensifiés » depuis le 10 novembre, et que « plusieurs hôpitaux ont été directement touchés ». Il y aurait désormais, dans la bande de Gaza, 20 hôpitaux hors service sur 36.

Le 11 novembre, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, Robert Mardini, s’est dit « choqué et atterré par les images et les informations venant de l’hôpital al-­Shifa ». « Le monde ne peut rester silencieux quand les hôpitaux, qui devraient être des havres de paix, sont transformés en scènes de mort, de dévastation, de désespoir. Cessez-le-feu maintenant ! » a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Mais de cessez-le-feu, il n’en est toujours pas question. Conforté par le soutien de tous les dirigeants impérialistes, Netanyahou poursuit les bombardements sur les civils, les justifiant par la nécessité de détruire le Hamas, ce qui ne l’empêche pas, en coulisses, de discuter avec celui-ci par Qatar interposé.

Du côté des dirigeants impérialistes, c’est le bal des hypocrites. Le président américain Biden a appelé Israël à la « retenue ». On se demande ce que « massacrer avec retenue » peut bien vouloir dire ! Macron, de son côté, veut donner l’apparence d’une voix différente pour se placer sur le plan diplomatique, en prônant « une pause humanitaire ». Mais il s’est aussitôt senti obligé de réaffirmer son soutien au gouvernement israélien. Le chancelier Olaf Scholz, quant à lui, a fait preuve d’un peu plus de cynisme, en se déclarant sans détour opposé à un cessez-le-feu immédiat.

Les uns et les autres continuent en fait de donner leur caution à la politique des dirigeants d’Israël. Les chefs de son armée n’hésitent pas à justifier leurs bombardements, celui de l’hôpital al-Shifa par exemple, par le fait que le quartier général du Hamas se trouverait sous celui-ci. Ainsi, tuer quelques dirigeants dont rien ne dit qu’ils se trouvent vraiment là justifierait de bombarder et tuer des centaines de civils. En réalité, les dirigeants israéliens veulent surtout montrer qu’un assassinat de masse ne les arrête pas. Ils savent fort bien qu’ils ne détruiront pas le Hamas, mais afficher ainsi leur force militaire vise à frapper de terreur non seulement la population palestinienne, mais les peuples de la région qui voudraient secouer la tutelle de l’impérialisme. Pour eux, c’est cela le droit d’Israël à se défendre. Sur ce point, ils ont toute la compréhension des dirigeants des grandes puissances, qui partagent entièrement leurs soucis.

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