La marque voit son chiffre d’affaires progresser de 12,5 %. Les volumes de vente continuent de progresser malgré sa politique tarifaire, en particulier en gagnant plus d’acheteurs occasionnels. Cette stratégie ne lui est pas propre. La grande majorité des entreprises agro-alimentaires ont augmenté leurs prix au-delà des hausses des matières premières et de l’énergie et indépendamment de leurs fluctuations. Même quand ces prix baissent, celui des produits transformés n’est pas modifié. Dans son interview au Parisien, le PDG de Coca-Cola explique que sa société reverse 50 % des profits à ses actionnaires mais que, à la suite d’une énorme baisse au moment du Covid, un rattrapage serait nécessaire. Le travail des dirigeants d’un tel trust est de faire en sorte que ses actionnaires ne subissent pas, ou le moins possible, les aléas de leur économie.

Le fait que le patron de Coca-Cola annonce ses volontés dès le début des négociations tarifaires entre la grande distribution et les industriels montre que ces derniers ne sont pas prêts à lâcher du lest.

Depuis que l’inflation a repris, la même guerre a lieu tous les ans. Qui tirera le plus grand bénéfice de la situation entre ces deux secteurs, la grande distribution ou les industriels, dominés par des géants mondiaux ? Les négociations restent opaques. Ainsi, la dernière bataille entre Coca-Cola et la centrale d’achat d’Intermarché s’est conclue après plusieurs mois par un accord resté secret. La seule trace visible par les consommateurs est le nombre de produits qui à un moment ou à un autre disparaissent des rayons, mais ils peuvent être sûrs que d’une façon ou d’une autre, ce sont eux qui payent pour ces accords.