COR : le compte doit être bon pour le gouvernement22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

COR : le compte doit être bon pour le gouvernement

Pierre-Louis Bras n’est pas un militant d’extrême gauche. Cet inspecteur général des affaires sociales a été pendant huit ans le président du Conseil d’orientation des retraites (COR). Il vient d’être débarqué par le gouvernement.

On se souvient que le gouvernement, pour justifier le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, rabâchait que la réforme était inévitable : la France vieillit, les caisses se vident, etc. Ce discours faussement scientifique est régulièrement mobilisé pour justifier les attaques antiouvrières. « C’est une réforme ou la faillite », avait asséné à l’Assemblée Gabriel Attal, alors ministre des Comptes publics. Or le COR est précisément censé étudier la question des retraites et produire des rapports chiffrés. Début 2023, Pierre-Louis Bras avait expliqué que les dépenses des retraites ne dérapaient pas. Il n’en fallait pas moins pour que la Première ministre, Borne, l’accuse de n’avoir pas « pleinement joué son rôle », et que les députés macronistes se relaient pour clouer l’impudent au pilori.

Il a donc été remplacé par l’économiste Gilbert Cette. Macroniste, chroniqueur au journal économique Les Echos, celui-ci était favorable à la réforme, qu’il jugeait, sans rire, « très sociale ». Gageons que le COR saura désormais produire les statistiques qui arrangent le gouvernement.

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