Profits croissants, salaires décroissants22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Profits croissants, salaires décroissants

Alors que l’inflation bat son plein, la direction de la SNCF a annoncé une augmentation générale des salaires de 1,8 % pour l’année 2024, bien loin de la hausse des prix et des factures.

Cette baisse programmée du pouvoir d’achat vient à la fin d’une année 2023 pendant laquelle la direction n’a accordé que 2 % alors que la hausse des prix officielle atteint 5,8 % et après 2022, où la hausse des salaires n’a été que de 1,4 % pour une inflation de 5,4 %. Entre 2014 et 2021 aucune augmentation des salaires n’avait été accordée.

La direction a eu le culot d’assortir sa misérable augmentation d’un chantage auprès des organisations syndicales, menaçant de n’accorder que 1 % d’augmentation si l’accord n’était pas validé par une majorité d’entre elles. Ce piège grossier n’a pas empêché la CFDT et l’UNSA de signer cet accord et de s’en faire les avocats auprès des cheminots.

La direction a accompagné sa proposition d’une prime exceptionnelle de 400 euros. Mais c’est bien chaque mois que cette somme manque sur les comptes bancaires des cheminots en raison du blocage des salaires depuis de nombreuses années.

Farandou, le PDG de la SNCF, a affirmé que les rémunérations des cheminots progressent en trois ans d’au moins 17 %. Le chiffre est obtenu en intégrant les augmentations individuelles à la tête du client ou à l’ancienneté. S’il a été repris avec complaisance par les médias, dans le but une nouvelle fois de faire passer les cheminots pour des privilégiés, ceux-ci savent que leur pouvoir d’achat est au contraire en chute libre, comme celui de l’ensemble du monde du travail.

Le vol perpétré sur le salaire des travailleurs se retrouve dans les profits. L’an passé, le bénéfice de la SNCF a atteint le sommet historique de 2,4 milliards d’euros. L’année 2023 s’annonce encore plus profitable. C’est donc bien la riposte qui doit être à l’ordre du jour.

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