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Gaza : à bas la guerre de Netanyahou et Biden !
Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé, vendredi 22 décembre, l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza. Pour éviter que les États-Unis opposent leur veto, il n’est fait aucune mention d’un appel à un cessez-le-feu rendant possible la distribution des aides.
La résolution n’a donc pu être adoptée qu’en s’alignant sur la position des États-Unis, qui est en fait un soutien indéfectible à l’État d’Israël, quels que soient les exactions et les massacres perpétrés.
Déjà durement frappés par la pauvreté du fait du blocus israélien depuis 2007, la situation des habitants de la bande de Gaza devient de plus en plus catastrophique. La guerre a déjà fait plus de 20 000 morts et au moins 50 000 blessés. 1,9 million de personnes ont dû quitter leur domicile et errent d’un endroit à l’autre, dormant sous des tentes alors que la place manque dans les rares édifices publics encore debout.
Les bombardements ayant dévasté le port de pêche et les élevages, les Gazaouis ont commencé par manger les animaux qu’ils ne pouvaient plus nourrir, puis tous les étals se sont vidés. L’eau potable s’est faite rare, deux des trois accès ayant été coupés et les pompes ou les stations de désalinisation ne pouvant fonctionner faute de carburant et d’électricité. Selon le Programme alimentaire mondial, 93 % des habitants sont « en situation d’insécurité alimentaire aiguë » et les premières morts dues à la faim risquent de survenir dans les premiers jours de février.
La circulation des marchandises suspendue, les Gazaouis se retrouvent entièrement dépendants de l’aide humanitaire. Or le rythme de celle-ci a été divisé par trois depuis début octobre, en raison de la fermeture des points de passage et de l’attitude de l’armée israélienne, dont un député européen a témoigné qu’elle ne laissait parfois passer qu’un seul camion en une journée. Les convois sont ensuite confrontés à l’absence de trajet sécurisé pour distribuer les vivres.
« Nous intensifierons les combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir » a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le 25 décembre. Il est lui-même directement intéressé à la prolongation de la guerre, qui lui permet de se maintenir au pouvoir en faisant taire les critiques au sein de la population israélienne. Les manifestations exigeant que la libération des otages soit davantage la priorité du gouvernement montrent que sa politique de guerre à outrance ne bénéficie pas d’un soutien unanime.
Dans une tribune publiée par un journal américain, Netanyahou a détaillé ses buts de guerre : « Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisé et la société palestinienne déradicalisée. » Mais les destructions et les massacres actuels visent d’abord à écraser la population palestinienne. Et au lieu de détruire le Hamas, ils ne peuvent qu’alimenter les sentiments de haine et le désir de vengeance parmi les Gazaouis et l’ensemble des Palestiniens.
Depuis soixante-quinze ans, tous les gouvernements israéliens ont mené une politique de terreur vis-à-vis des Palestiniens pour leur imposer l’oppression et la négation de leurs droits. Elle a abouti à l’impasse actuelle, que payent chèrement les deux peuples, les Palestiniens en premier lieu, mais aussi les Israéliens auxquels un dirigeant comme Netanyahou promet une guerre sans fin, avec le soutien des puissances impérialistes.