- Accueil
- Lutte ouvrière n°2893
- Énergie : hausses en cascade
Leur société
Énergie : hausses en cascade
Les derniers chiffres de l’Insee montrent que les prix poursuivent leur ascension (+ 3,7 % en un an), pour une grande part en raison des prix de l’énergie, qui ont progressé de 5,6 %.
Avec la fin annoncée du « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement, de nouvelles hausses sont d’ores et déjà programmées.
Les tarifs de l’électricité ont augmenté particulièrement vite au cours des derniers mois, avec 16 % de hausse sur un an et 32 % entre décembre 2020 et décembre 2023. Et ce n’est que le début : le gouvernement prévoit une nouvelle hausse de 10 % en février. Pourtant, ni les coûts de production, ni même le prix de l’électricité sur les marchés internationaux ne sont orientés à la hausse.
Aux régularisations des factures d’électricité qui continuent de tomber s’ajoutera dans un mois le relèvement de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), ou contribution au service public de l’électricité (CSPE).
Alors que le prix du gaz s’est envolé de 84 % entre fin 2020 et fin 2023, le gouvernement a décidé de doubler la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel, en la passant de 0,84 centime par kWh à 1,64 centime à partir du 1er janvier. Le Maire avait promis que cette hausse serait sans impact sur le consommateur, mais elle frappera directement ceux qui disposent d’un tarif à prix fixe, soit la moitié des abonnés. De nombreuses offres fixes étant actuellement proposées à 10 centimes le kWh, cela signifiera une hausse de 8 %. Quant aux autres abonnés, dont les contrats autorisent des prix variables, la hausse de la taxe les empêchera de bénéficier de la baisse des cours à laquelle ils pouvaient s’attendre.
De cette manière, Le Maire escompte récupérer près de 2 milliards d’euros, avant une nouvelle hausse du prix du gaz pour tous par le biais d’une augmentation du tarif de distribution annoncée pour le 1er juillet, encore non chiffrée à ce jour.
Le prétendu « bouclier tarifaire » n’a pas protégé les usagers : en rendant les hausses supportables ou moins douloureuses, il a permis aux énergéticiens d’empocher leurs profits sans provoquer trop de remous.
Maintenant, l’État se rattrape sur le dos des usagers… et les trusts de l’énergie continuent d’empocher.