Une étude britannique publiée le 1er mars observe que le nombre d’obèses dans le monde a plus que doublé depuis 1990 chez les adultes, et quadruplé chez les enfants et adolescents. Un milliard d’êtres humains, soit une personne sur huit, est désormais concerné par le problème.

L’étude constate d’abord que l’obésité n’est pas le fait uniquement des pays les plus riches, tels les États-Unis. Les régions sous-développées sont largement touchés : en Polynésie, ou encore dans les îles du Pacifique, près de 60 % de la population en souffre. Les chiffres sont également très importants dans les Caraïbes, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient. L’obésité est une conséquence de la malnutrition, frappant davantage les plus pauvres n’ayant pas accès à une nourriture de qualité. En effet les produits ultra-transformés, riches en sucres et en graisses, sont très souvent bien plus abordables que les aliments frais.

Mais ce fléau représente un marché en explosion pour les laboratoires pharmaceutiques. Ces dernières années sont apparus de nouveaux traitements susceptibles de générer plusieurs milliards de bénéfices. Dans la société capitaliste, la pauvreté et ses conséquences sont aussi une source de profits.