Agroalimentaire : ils se sucrent22/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2947-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Agroalimentaire : ils se sucrent

Une enquête de l’ONG Foodwatch vient de prouver que les produits alimentaires transformés les moins chers, ceux qu’achètent les familles populaires, sont aussi les produits contenant le plus de sucres ajoutés, et donc les plus nocifs.

En mars 2024, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, avait déjà démontré que les industriels ajoutent du sucre dans 77 % des produits transformés. En ce début d’année, Foodwatch ajoute son grain de sel en démontrant que 99 % des produits des marques distributeurs figurent en haut de la liste. Les gâteaux et autres sodas ne sont pas les seuls concernés. Des produits salés comme les petits pois en conserve, les pizzas, les cordons bleus et même les cacahuètes ou la mayonnaise peuvent contenir des doses de sucre énormes. Et bien sûr, cela ne relève pas de pratiques accidentelles.

Le sucre permet de rehausser le goût des aliments, de mieux les transformer, ou de rendre plus attractive la texture. C’est sciemment que les industriels du secteur choisissent de remplacer une partie de l’aliment de base par du sucre, composant bien moins coûteux. Avec les importantes économies réalisées ainsi, leurs produits deviennent beaucoup plus rentables, au détriment de la santé de la population. Car cette présence de sucre n’est pas anodine. Une trop grande consommation aboutit à des maladies graves comme l’obésité, le diabète, les problèmes cardio-vasculaires. Et plus on est habitué jeune à surconsommer du sucre, plus on devient addict et plus on augmente sa consommation avec le temps.

La conclusion à tirer de ces enquêtes est évidente. Ces pratiques des industriels devraient en toute logique être simplement interdites. Mais la logique ne fait pas partie du vocabulaire capitaliste. Aucun responsable politique, aucune autorité, n’envisagent d’imposer aux patrons de changer leurs méthodes de production. Alors ils palabrent sur la nécessité de bien informer les consommateurs. L’ancien gouvernement Barnier avait même envisagé de taxer les consommateurs sous prétexte de s’en prendre aux produits trop sucrés. Faire payer les victimes pour les méfaits des capitalistes, voilà la logique de cette société !

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