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- Lutte ouvrière n°2947
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Dans les entreprises
ArcelorMittal – Reims : le compte n’y est pas !
Mercredi 15 janvier, comme lors des précédentes journées de mobilisation, les ouvriers ont fait grève massivement contre la fermeture annoncée le 19 novembre d’une des usines de Reims, et le licenciement de 113 travailleurs auxquels il faut ajouter une vingtaine de salariés à Denain.
La plupart des ouvriers du site ont plusieurs dizaines d’années de présence et la moyenne d’âge est de 53 ans. Pour la plupart, ce sera la case chômage, d’autant plus que sur la ville d’autres entreprises de métallurgie ont fermé, comme Reims Aerospace, ou licencient comme Valéo.
Depuis cette annonce, c’est le dégoût qui règne. La direction d’ArcelorMittal a osé demander que la production sorte normalement, car les carnets de commande sont pleins, jusqu’à la fermeture prévue en juin prochain. Elle a menacé de licencier les ouvriers pour faute car l’usine ne tourne qu’à 20 % de sa capacité. Les travailleurs sont restés mobilisés, notamment lors des congés de fin d’année et ont ainsi pu empêcher le départ d’une des deux locomotives qui sert à transporter les bobines d’acier entre les différents ateliers. La plus puissante est la mascotte de leur lutte, utilisée par les ouvriers pour parcourir la zone industrielle lors des journées d’action. Sa sirène puissante peut être entendue dans un tiers de la ville. Les ouvriers ont fait grève massivement lors de chaque journée.
Lors de la dernière séance de négociations, mercredi 15, les propositions des indemnités de départ ont soulevé la colère. Alors que les travailleurs demandaient 2 000 euros d’indemnités supralégales par année d’ancienneté, la direction a proposé des indemnités dégressives en fonction de l’ancienneté allant de 2 000 euros pour ceux qui ont moins de 10 ans à 500 pour ceux qui ont plus de 30 ans !
Les travailleurs ont voulu envahir la salle de réunion pour exprimer leur colère mais la direction avait déjà quitté les lieux par une porte de derrière. De nombreux militants d’autres sites d’ArcelorMittal étaient venus soutenir les travailleurs de Reims. Tous savent que le milliardaire Mittal a d’autres projets de fermeture en France ou dans le reste du monde comme en Afrique du Sud avec la suppression de 3 500 emplois.
Il est d’ores et déjà question d’une nouvelle grève sur l’ensemble des sites du groupe en France. Il est hors de question de se laisser faire alors que le groupe engrange des milliards depuis des années.