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Dans les entreprises
Burger King : Hmmm l’exploitation !
Depuis près d’un an, je travaille dans un Burger King qui a récemment ouvert ses portes. Si l’enseigne de fast-food aime se présenter comme le Roi du Burger à la flamme, en cuisine et au service c’est surtout le règne de l’exploitation.
Parmi la vingtaine de salariés, l’immense majorité travaille à temps partiel, le plus souvent imposé. Avec un salaire horaire de deux centimes au-dessus du smic, il n’est pas rare de faire des paies à moins de 1 000 euros par mois. On associe souvent les fast food aux jobs étudiants pour les jeunes, mais beaucoup de mes collègues ne sont pas jeunes… et encore moins étudiants.
Côté conditions de travail, c’est le sous- effectif permanent et sans cesse la course pour répondre à la demande des clients. Aux heures de rush, alors que nous sommes supposés être une douzaine en poste, il n’est pas rare qu’on ne soit que sept ou huit. Ça multiplie les conflits avec les clients ou même entre collègues et à la fin de la journée, nous sommes tous sur les rotules. La direction se plaint de l’absentéisme ou du trop grand turn-over mais au regard des salaires et des conditions de travail, pas étonnant que beaucoup prennent vite leurs jambes à leur cou.
Dans les catalogues internes de Burger King, distribués à chaque employé, l’entreprise indique les marges qu’elle fait sur chaque produit vendu : 3 euros pour une glace vendue 3,95 euros ; 7,50 euros sur un menu vendu 12 euros. En sortant plusieurs centaines de menus en quelques heures, on se dit que, décidément, on a de l’or au bout des doigts.