Chômage : la guerre de classe22/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/P4-1_Chomeur_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-53%2C0%2C1060%2C566_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : la guerre de classe

En ce début 2025 les annonces se succèdent pour prévoir une année encore plus catastrophique que 2024 pour les travailleurs.

Illustration - la guerre de classe

La CGT annonçait en fin d’année passée que, de septembre 2023 à octobre 2024, 286 plans sociaux touchant 128 500 salariés avaient été mis en route. Parmi eux on trouve une multitude d’entreprises qui ont pourtant amassé des milliards : Michelin, Valéo, Auchan, Nexity, Arcelor Mittal, les grands groupes automobiles et leurs sous- traitants, les géants du bâtiment, etc.

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, remarquait dernièrement que la dégradation des emplois découlait « des plans sociaux, ou d’autres formes moins visibles ». Ces « moins visibles » ce sont les millions de travailleurs qu’on ne compte jamais dans les plans sociaux, intérimaires, CDD, apprentis, contrats particuliers ou encore de multiples autres formes. 55,9 % des jeunes de moins de 25 ans relèvent d’un emploi précaire. Et en 2023 16 % de l’ensemble des salariés relevaient de CDD, de l’intérim ou de l’apprentissage.

Si le patronat procède à ces plans de suppressions d’emplois, avec une dégradation permanente des conditions de travail, c’est pour garantir voire augmenter ses profits et faire monter les cours en Bourse. Et plus les travailleurs semblent affaiblis plus il tape fort.

Face à cela, les centrales syndicales censées défendre les intérêts des travailleurs, opposent « une autre politique industrielle ».

Comme si le patronat avait besoin de conseils pour savoir ce qui est bon pour lui. Tant qu’ils seront les maîtres, ce sont les profiteurs les plus durs qui fixeront leur loi. Cela les dirigeants des centrales syndicales le savent bien. Ils emmènent donc délibérément les travailleurs dans une impasse.

Les travailleurs ont le nombre, leur place irremplaçable dans toute l’économie, face à une toute petite minorité de capitalistes, qui eux ne servent à rien, sinon accaparer le fruit du travail des autres. Quand ils se mettent en lutte, s’unissent par-delà les usines et les professions, les travailleurs prennent conscience de leur force. Ils peuvent alors imposer les mesures propres à sauver leur existence : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans diminution de salaires, indexation des salaires et pensions sur la hausse des prix, contrôle des comptes des entreprises, des grandes fortunes et des prix par les travailleurs eux-mêmes. Ce qui ne peut qu’être une étape sur le chemin de l’expropriation de la classe capitaliste ici et partout dans le monde.

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