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Égypte : la grève des travailleurs du textile
Depuis le 16 janvier, les 7 000 travailleurs de T & C, usine textile située dans la zone industrielle d’Obour City dans la banlieue du Caire, sont en grève pour les salaires.
Ceux-ci vont de 4 000 à 5 000 livres égyptiennes, bien en dessous du salaire minimum (six mille livres, 115 euros). Pour que leur paie ne soit pas dévorée par les dépenses de transport et de repas, les travailleurs exigent aussi qu’on leur fournisse des moyens de transport plus pratiques et que leur prime de repas soit non seulement valorisée mais aussi versée pendant le mois de ramadan.
Leur patron, Magdy Tolba, n’a pas été gêné de déclarer que ses « travailleurs perçoivent les salaires les plus élevés en Égypte » ! Ces propos mensongers, masquent mal que T & C est une affaire florissante qui a les moyens d’augmenter les salaires.
Ce consortium turcoégyptien travaille dans le cadre de l’accord des zones industrielles qualifiées « QIZ ». Il exige que la proportion de la composante israélienne dans le produit égyptien soit de 10,5 %, afin de pouvoir entrer sans difficulté sur le marché américain. C’est ainsi que ses exportations estimées à 120 millions de dollars en 2023 seraient passées à 155 millions en 2024.
Ces travailleurs, confrontés à une hausse continue des prix et à l’augmentation constante de la production, n’acceptent plus les salaires de misère. Comme ils n’acceptent plus la suppression de leur jour de congé et les heures supplémentaires qui les privent de repos. Malgré les intimidations, les menaces de licenciement et d’arrestation, les travailleurs ont courageusement engagé le combat et restent déterminés à obtenir satisfaction.