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- Lutte ouvrière n°2947
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Dans les entreprises
Forvia – Méru : contre les 110 licenciements
Mardi 21 janvier, un débrayage d’une heure a rassemblé une centaine de personnes devant l’usine Forvia de Méru, dans l’Oise, pour protester contre les licenciements annoncés.
Forvia veut supprimer 110 emplois sur 570 au « Créa », l’un des centres de recherche et développement de l’entreprise. À côté du Créa, 300 ouvriers fabriquent des planches de bord et des garnitures de porte, principalement pour Stellantis Poissy. C’est dire que leur sort est lié à celui des 2 600 ouvriers de Poissy.
Ces licenciements font partie du plan de 10 000 suppressions d’emplois annoncé il y a un an par le groupe Forvia en Europe. Soixante-six postes ont déjà été supprimés à l’usine de Bains-sur- Oust, près de Rennes. En Allemagne, l’usine d’Hagenbach a perdu 144 emplois. C’est maintenant le tour du Créa de Méru. Et tout le monde a bien conscience que ce n’est que le début.
À l’annonce du plan, au début de mois de décembre, près de 150 salariés de ce site d’ingénieurs et techniciens ont participé à un rassemblement sur le temps de repas. Début janvier, à l’appel de la CGT, 120 salariés ont débrayé. Un deuxième débrayage a été annoncé pour le 21 janvier. Malgré la prise de position de la secrétaire UNSA du CSE – ne rien faire pour ne pas fâcher Forvia – une centaine de personnes se sont retrouvées devant l’entreprise. Le froid glacial ne les a pas empêchées d’écouter les intervenants, ce qui est déjà un succès. Les travailleurs rassemblés ont entre autres apprécié le soutien de la maire de Méru.
La direction laisse entendre qu’il faudrait se contenter de ce qui a été lâché à Bains-sur-Oust, soit à peine quelques dizaines de milliers d’euros. En Allemagne, par contre, cela monte jusqu’à 180 000 euros suite à plusieurs jours de grève, comme l’a souligné le représentant de la CGT. Il n’est pas question de se contenter de moins que cela et de ce que la direction voudra bien concéder ! Plusieurs travailleurs se sont portés volontaires pour constituer un « collectif de salariés en colère », chargé d’organiser la riposte et de faire circuler un cahier de revendications.
Ces dernières semaines, des salariés du Créa ont pris conscience qu’ils pouvaient s’opposer au plan de la direction. Avec le collectif, il y a désormais un début d’organisation pour les mobilisations à venir.