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Dans le monde
Gaza : le massacre continue
Alors qu’Israël menace désormais d’entraîner tout le Moyen-Orient dans une escalade guerrière, la population de Gaza demeure sous les bombes qui font chaque jour des victimes, sans accès aux soins, à l’eau et à la nourriture, au bord de la famine.
Des manifestants israéliens soutenus par les ministres d’extrême droite s’opposent régulièrement à l’entrée d’aide humanitaire, et le point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza, est toujours fermé. Yoav Gallant, ministre de la Défense, a promis l’ouverture d’un autre point de passage, moins accessible aux manifestations, mais sans annoncer de date. En attendant, les camions entrent au compte-gouttes, et les largages aériens, dangereux, sont très largement insuffisants.
Après le retrait de l’armée israélienne de Khan Younès, dimanche 7 avril, les milliers de gens qui s’étaient réfugiés à Rafah, à une dizaine de kilomètres plus au sud, sont retournés dans leur ville et n’y ont trouvé que des ruines.
Netanyahou continue de répéter qu’il prépare une intervention au sol à Rafah, sous prétexte d’éliminer le Hamas de cette ville à la frontière de l’Égypte. L’attaque de cette ville où sont concentrés près d’un million et demi d’habitants, dont des centaines de milliers se sont déplacés depuis d’autres zones de la bande de Gaza et vivent dans la rue, serait une nouvelle catastrophe pour la population. Elle pose aussi des problèmes à l’armée israélienne, ce que traduit la prétendue évaluations des « opérations civiles nécessaires » avant une offensive sur Rafah ordonnée par Gallant. Une date aurait été fixée, selon Netanyahou, sans plus de précision.
En Cisjordanie aussi, la violence est quotidienne. Au moins dix nouvelles colonies auraient été créées de fait par des colons israéliens radicaux pendant les derniers mois, ainsi que des routes d’accès, qui sont autant de terres enlevées aux Palestiniens. Au moins 462 d’entre eux y ont été tués par des militaires ou des colons israéliens depuis le mois d’octobre, selon l’Autorité palestinienne.
Après la riposte iranienne à l’attaque par Israël de son consulat à Damas, en Syrie, Netanyahou a pu vérifier le soutien de ses alliés impérialistes américains, français, britanniques et autres. La population palestinienne et peut- être les autres populations de la région vont continuer à être les victimes de ce rouleau compresseur militaire.