Gifi : des “idées de génie”... pour faire des affaires22/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2947-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gifi : des “idées de génie”... pour faire des affaires

Pendant des semaines, Philippe Ginestat, le patron de Gifi, groupe dont le siège est à Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne, a crié à la catastrophe, il a pleuré sur des baisses de vente, a fait le chantage à l’emploi des 6 500 salariés de Gifi si ses 700 magasins à travers toute la France fermaient.

Mais pour lui, finalement, tout finit bien. Il reste l’actionnaire principal et les banques et l’État volent à son secours : ses 380 millions d’euros de dette seront effacés et transformés par les banques en apport au capital ; et l’État y rajoute son cadeau avec 50 millions d’euros de moratoire sur la TVA.

Tout cela au nom de la défense de l’emploi. Mais c’est un mensonge pour faire passer les cadeaux aux patrons. Il n’y a aucune confiance à accorder au patron de Gifi. Lorsque celui-ci avait fait main basse sur les magasins Tati, plusieurs centaines de salariés de Tati s’étaient retrouvés au chômage. Et à la centrale de Gifi, à Villeneuve-sur-Lot, quelque 110 emplois ont déjà été supprimés en un an, et d’autres suppressions sont à venir. D’ailleurs, la direction parle d’une dizaine de fermetures de magasins possible.

Quand un travailleur accumule les dettes et les découverts parce qu’il ne peut plus y arriver, les banques le lui font payer cher, avec les agios, les fermetures de compte, les interdictions bancaires ; quand on ne peut plus payer son loyer, on est expulsé. Mais quand on est un grand patron, qu’on a accumulé les dettes, on reste actionnaire majoritaire chouchouté par les banques et par l’État.

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