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Dans les entreprises
Groupe Thales : salaires, la lutte continue
Depuis le début des négociations salariales, une mobilisation sur les salaires s’est développée à l’échelle de tout le groupe, ce qui n’est pas si fréquent. Et elle continue.
À Mérignac, la mobilisation démarrée jeudi 9 janvier s’est poursuivie toute la semaine suivante. Mardi 14 janvier, dans une assemblée générale regroupant 600 des 3 000 travailleurs du site, plusieurs centaines de techniciens et d’ingénieurs de DMS et d’AVS, deux secteurs de Thales, ont voté la grève reconductible par demi- journée. Ils ont envahi la salle où la direction d’AVS annonçait aux syndicats les quelques miettes de salaires supplémentaires qu’elle concédait. Un des directeurs chargé d’amputer les salaires réels, visiblement mal à l’aise dans ses baskets, n’a pas osé sortir de la salle avant que les grévistes aient quitté le hall d’accueil.
Mercredi 15 janvier, les grévistes se sont rassemblés à 300 à l’occasion des négociations DMS. Le lendemain, dans le cadre de la mobilisation de tous les sites Thales du pays, un piquet de 200 grévistes s’est réuni à l’entrée du site dès 7 h du matin, avec feu de palettes, banderoles, fumigènes. Après une manifestation dans les open-spaces et les couloirs, la matinée s’est terminée autour d’un barbecue à plus de 300. Rendez-vous a été donné pour jeudi 23 janvier.
À Toulouse, après plusieurs débrayages entre le 9 et le 14 janvier sur le site Eisenhower, des salariés se sont rassemblés dès 9 heures 30 jeudi 16, puis ils ont fait le tour des bureaux. Sur les 1 000 travailleurs du site, 350 ont débrayé pour un rassemblement devant le site, malgré le froid. Lundi 20 et mardi 21, les débrayages se sont poursuivis. Ainsi mardi, 210 travailleurs ont fait grève et se sont rassemblés sur le site.
À Vélizy en banlieue parisienne, sur les deux sites AVS et Helios, 250 travailleurs se sont retrouvés pour des prises de parole. Il y avait aussi des représentants de Cholet (Maine-et-Loire) et Étrelles (Ille- et-Vilaine). C’était le premier rassemblement d’importance. Un nouveau est prévu jeudi 23 janvier au siège à Meudon. Mais le climat général a aussi un impact sur un petit secteur de Velizy, celui de la Chimie. Une quinzaine de travailleurs avaient déjà transmis à la direction des revendications qui étaient restées sans réponse (demande de prime, réévaluation des qualifications professionnelles et augmentation des salaires). Mais après à peine une heure de débrayage, la direction a proposé en urgence une réunion et promis une réponse dans les sept jours.
Jeudi 16, les grévistes et les manifestants ont pu se rendre compte que le mouvement se développait sur tous les sites du pays. La direction, qui a fait passer les enveloppes d’augmentations de 1,6 à 2 % et les augmentations générales de 28 à 30 euros, espère que la clôture du cycle des réunions sur les salaires fera accepter aux salariés ces quelques miettes. La manœuvre est grossière. Nombreux sont les salariés déterminés à développer débrayages et grèves pour défendre leurs salaires.