Liban : Netanyahou continue sa guerre26/11/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/11/P16_AFP__20251123__84WH9UT__v1__HighRes__LebanonIsraelConflictHezbollah1.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans le monde

Liban : Netanyahou continue sa guerre

Après une série de bombardements sur le sud et l’est du Liban, l’armée israélienne a ciblé, le 23 novembre, la banlieue sud de Beyrouth, tuant Haytham Ali Tabatabaï, un haut responsable militaire du Hezbollah et cinq autres personnes, et faisant au moins 28 blessés.

Illustration - Netanyahou continue sa guerre

Ce sont toujours les mêmes images de guerre qu’ont montrées les médias, des bâtiments éventrés et le défilé des ambulances dans cette banlieue sud densément peuplée de la capitale. Ce qu’on appelle la « communauté internationale » montre surtout son impuissance, à commencer par l’ONU, qui réclame l’ouverture d’enquêtes « rapides et impartiales » sur les « violations du cessez-le-feu ». Si elles ont réellement lieu, ces enquêtes n’empêcheront sûrement pas Netanyahou d’agir comme il l’entend, lui qui a toujours le soutien des États-Unis.

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le feu entre l’État d’Israël et le Hezbollah, le 27 novembre 2024, les bombardements sont restés quotidiens. Le 18 novembre, c’est le camp de réfugiés palestiniens de Aïn al-Héloué, à Saïda, qui a été bombardé, provoquant la mort de treize personnes. Selon le ministère de la Santé libanais, depuis un an, les tirs ou les bombardements israéliens ont fait 331 morts et 945 blessés.

Cet accord de cessez-le-feu signé en 2024 stipulait l’arrêt des « actions offensives » de l’armée israélienne et le retrait de ses troupes de la bande frontalière située dans le sud du Liban, qu’elles auraient dû quitter dès l’hiver 2024-2025. Le Hezbollah était censé désarmer ses milices, ce qu’il a accepté dans la zone frontalière au sud, mais refuse toujours de faire dans l’intérieur du pays.

Israël « ne permettra pas au Hezbollah de reconstruire son pouvoir », a martelé Netanyahou. Il justifie ainsi la poursuite des bombardements par la nécessité de garantir la sécurité de la population israélienne. Mais c’est la poursuite des guerres d’Israël contre les populations voisines qui la met en danger. Il faut rappeler que le Hezbollah est né en réaction à une précédente invasion israélienne du Liban, il y a plus de quarante ans.

Pour Netanyahou, invoquer une menace extérieure est aussi un moyen de gouverner et de se maintenir au pouvoir en faisant taire tous ceux qui pourraient le contester. Il sait aussi que ses guerres qui sèment la mort, la destruction et la division entre les peuples du Moyen-Orient, permettent de faire planer sur eux une menace permanente, qui garantit à l’impérialisme le maintien de sa domination.

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