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Dans les entreprises
L’inquiétude à Hagondange
Pour les travailleurs d’Hagondange, c’est l’inquiétude. À l’automne dernier, ils ont dû subir le chômage partiel avec des pertes de salaire, et l’incertitude face à l’avenir fait qu’une quarantaine de travailleurs, sur 400, ont quitté l’usine en quelques mois.
Depuis soixante ans, l’État est la béquille et le financeur de la sidérurgie. D’abord renflouée financièrement sous la droite de Giscard, puis nationalisée sous la gauche de Mitterrand, ce qui a permis de sauver les affaires en déclin de ses propriétaires reconvertis dans la finance, comme les De Wendel. Elle a été ensuite privatisée sous la droite Chirac, ses propriétaires, tel Mittal, se sont enrichis sur le compte des deniers publics. Parallèlement, des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimés, les plus récentes fermetures d’usine ayant eu lieu à Gandrange sous Sarkozy et à Florange sous Hollande.
Alors, si crise il y a, elle n’est vécue que par les travailleurs, les actionnaires, eux, se portent mieux que jamais.