Des milliers de prisonniers palestiniens22/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2947-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans le monde

Des milliers de prisonniers palestiniens

Suivant les termes de l’accord de cessez-le-feu, une première vague de 90 détenus ont pu rejoindre la Cisjordanie, pour la plupart, Jérusalem-Est pour les autres, dans la soirée du 19 janvier. D’autres devraient être libérés le 25 janvier.

Parmi ces détenus se trouve, depuis le 27 décembre, le médecin Hossam Abou Safiya embarqué par les soldats israéliens lors de leur dernière et destructrice attaque contre l’hôpital Kamel-Adwan au nord de Gaza, qu’il a tenté de faire fonctionner jusqu’à la dernière minute. Aucune nouvelle n’est parvenue à ce jour sur son sort.

Au sein des premiers détenus libérés, majoritairement arrêtés après le 7 octobre 2023, se trouvaient 69 femmes et 21 adolescents, dont un de 12 ans. Presque tous avaient été condamnés à de courtes peines. Les autres étaient l’objet d’une détention administrative, une forme d’enfermement arbitraire visant quiconque constituerait « une menace à la sécurité » d’Israël, sans même que soit notifié au prisonnier son délit supposé, et renouvelables tous les six mois, c’est-à-dire sans limite de temps.

En juillet 2024, l’ONG Addameer chiffrait à 3 380 ces détenus administratifs palestiniens sur un total de 9 700. Parmi ces détenus, plusieurs milliers avaient été arrêtés à Gaza. La même ONG a recensé quatre centres d’interrogatoire, trois centres de détention et 21 prisons, toutes situées sur le territoire israélien, sauf celle d’Ofer, qui se trouve en Cisjordanie occupée. Proche de celle-ci se trouve le camp d’Ofer où ont été enfermés nombre de Gazaouis considérés par le gouvernement israélien comme des « combattants illégaux ». Ce classement leur vaut une procédure très brève, souvent une audience de trois minutes en visio. Au cours de celle-ci, ils sont accusés de « soutenir la terreur », puis enfermés ou prolongés pour six mois ou jusqu’à « la fin de la guerre ».

Il n’est pas besoin de décrire les conditions inhumaines que subissent les prisonniers palestiniens, les brutalités, l’isolement ou au contraire l’entassement, les tortures. Elles sont à l’image de la violence entretenue contre les villageois palestiniens par les bandes armées de colons israéliens en Cisjordanie et du massacre perpétré à Gaza depuis quinze mois par le gouvernement de Netanyahou, avec le soutien sans faille des puissances occidentales.

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