Prix  : l’alimentation toujours plus chère15/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/P7-1_Caddies_vides_Ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C8%2C800%2C458_crop_detail.jpg

Leur société

Prix  : l’alimentation toujours plus chère

« L’inflation est derrière nous », rabâchent économistes et hommes politiques. Il n’en est rien, comme peuvent le vérifier toutes celles et ceux qui contrôlent leur note après être passés à la caisse des grandes surfaces.

Illustration - l’alimentation toujours plus chère

L’obligation de limiter ses achats au strict minimum faute de pouvoir payer est là plus que jamais. Le ticket de caisse a flambé de 20 % entre 2022 et 2024, et les dirigeants des grandes surfaces ne cachent pas qu’on ne reviendra jamais aux prix de 2022. Ce qu’ils ont pris dans la poche des consommateurs est pris, et ils ne feront pas marche arrière. Tout au plus parlent-ils pour ces derniers mois d’une accalmie tarifaire. En décembre dernier, les produits de grande consommation avaient encore augmenté de 1,3 % sur un an selon l’Insee. La conséquence est d’ailleurs immédiate pour les grandes surfaces. Leurs propriétaires doivent bien constater que les volumes achetés ne cessent de baisser, ce qui est simplement la traduction du fait que leurs clients se serrent encore et toujours la ceinture.

L’avenir ne s’annonce pas plus rose. À l’approche des négociations entre les industriels de l’alimentation et les grandes surfaces, les premiers annoncent qu’ils vont demander des hausses de 6 à 7 %, voire 8 %. Ils disent que, les cours ayant augmenté de 83 % pour le cacao, 60 % pour le beurre, 75 % pour les oranges, 85 % pour le café, il leur faudra répercuter ces hausses sur le prix auquel ils vendront ces produits aux grandes surfaces. Celles-ci les feront à leur tour payer aux consommateurs, en partie au moins. On ne sait qui sera le vainqueur entre ces deux groupes de capitalistes, industriels de l’alimentation ou grandes surfaces, lorsque ces négociations se termineront, mais on connait d’avance les perdants. Comme tous les ans, consommateurs et petits producteurs seront sacrifiés.

L’envolée des prix alimentaires, à laquelle s’ajoutent bien d’autres augmentations grevant le budget des familles populaires, ne prendra pas fin d’elle-même. Toutes celles et ceux qui ont dû se restreindre ces dernières années devront encore s’y résigner si rien ne change, car les patrons n’ont nulle part accordé des augmentations de salaire comparables aux 20 % de hausse des prix depuis 2022, et ne le feront pas davantage dans les années qui viennent. Pour enrayer cette spirale descendante vers la pauvreté généralisée, il faut imposer des hausses de salaires rattrapant l’augmentation passée et future des prix, telle qu’elle peut être constatée tous les jours par celles et ceux qui font leurs courses.

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