Zuckerberg : la liberté d’expression des milliardaires15/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2946-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Zuckerberg : la liberté d’expression des milliardaires

Mark Zuckerberg, le patron milliardaire de Meta (Facebook, Instagram…), multiplie les déclarations en faveur de Trump à quelques jours de son investiture aux États-Unis.

Zuckerberg a entre autres dit vouloir recruter plus d’« énergie masculine » dans ses entreprises, supprimer le fact-checking sur ses plateformes (la vérification des contenus), assimilé à de la censure. Singeant les positions du président élu, Zuckerberg a déclaré vouloir « travailler avec le président Trump pour faire pression sur les gouvernements du monde entier qui s’en prennent aux entreprises américaines ». Cela vise en particulier l’Union européenne, accusée de vouloir censurer les réseaux sociaux.

Des responsables français et européens sont montés au créneau, invoquant la défense de la liberté d’expression. C’est un vrai bal des hypocrites ! Zuckerberg et Musk sont des ennemis déclarés des salariés et des militants syndicaux dans leurs entreprises. La liberté d’expression des travailleurs s’arrête toujours à la porte des usines et des bureaux. Le fait de permettre à chacun d’utiliser les réseaux sociaux comme exutoire permet de faire oublier la seule vraie question : qui décide dans cette société ? qui possède les journaux, les chaînes TV, les médias et même les réseaux sociaux ? Ce sont les Bernard Arnaud, les Bouygues et Bolloré en France ; les Musk, Zuckerberg et autres aux USA et dans le reste du monde et ils les utilisent dans leur intérêt en même temps qu’ils en font une source de profits.

Une poignée de capitalistes possède l’ensemble des moyens de production de toute la planète, ainsi que les capacités de faire circuler ce qu’ils veulent comme informations. Ils voudraient pourtant faire croire qu’il existe un trait d’égalité entre le post d’un travailleur sur un compte lambda et le leur. Ces milliardaires non seulement disposent des moyens de faire connaître leur vision du monde, mais ils peuvent aussi compter sur leurs États respectifs pour l’imposer à leur population, à coups de trique si nécessaire.

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