Au lendemain de la manifestation qui a réuni à Vienne plus de 150 000 personnes protestant contre l'entrée du parti de Jörg Haider dans le gouvernement autrichien (c'est le chiffre de la police, et il n'est sûrement pas surévalué !), le chancelier Schüssel a déclaré au Figaro : " Ce ne sont pas les défilés dans les rues qui remettront en cause le verdict de la démocratie. "
Les défilés dans les rues ne suffiront peut-être pas à faire tomber le nouveau gouvernement autrichien. Mais quand Schüssel parle du " verdict de la démocratie " pour justifier son alliance avec un parti ouvertement raciste et xénophobe, dont le leader a maintes fois exprimé son admiration pour la " politique sociale " de Hitler, et quand Le Figaro reprend complaisamment ses propos, ils se moquent tous deux du monde.