Le seul résultat de la mascarade des chefs d'Etat à Gênes est un mort et 500 blessés. Pour que les dirigeants des huit plus grandes puissances du monde se rencontrent dans Gênes, Berlusconi, le nouveau chef du gouvernement italien, allié de l'extrême droite et magnat de la presse, a donné carte blanche à ses forces de répression. Le carabinier qui a tiré a peut-être paniqué. Mais pas ceux qui lui ont donné le pistolet et qui l'ont mobilisé, comme vingt mille autres carabiniers ou policiers, avec pour mission de casser du manifestant, matraquant y compris et surtout les manifestants pacifiques.
Les chefs d'Etat réunis représentent les bourgeoisies des plus grands pays, principales bénéficiaires d'un ordre économique mondial exécrable et inhumain. Un ordre économique basé sur l'exploitation des travailleurs par leur classe capitaliste dans chaque pays, mais aussi sur le pillage du Tiers Monde. Un ordre mondial où tout est fait pour favoriser les grands capitaux et les mettre en situation de rapporter toujours plus de profit, mais qui laisse crever des millions d'êtres humains de maladies, y compris celles que l'on peut soigner, ou tout simplement de faim.