Les commentateurs se plaignent de ce que la campagne pour les élections législatives, qui décideront de la couleur politique de la future Assemblée nationale, ne semble pas passionner les foules. Mais comment s'étonner de cela ? Avant le premier tour de l'élection présidentielle, il était déjà bien difficile de voir une différence entre la politique qu'avait menée Juppé de 1995 à 1997, et celle qu'avait appliquée Jospin de 1997 à 2002 et qui était dans la continuité de la précédente. Ce n'est pas l'appel du Parti Socialiste et du Parti Communiste à voter Chirac au deuxième tour de la présidentielle, en le présentant comme l'unique rempart possible contre le Front National, qui pouvait démontrer le contraire.
Que la population laborieuse ne se passionne pas pour savoir si le futur occupant de Matignon sera de droite (comme c'est le plus probable, après l'acte d'allégeance de la gauche à Chirac), ou s'il sera malgré tout issu du Parti Socialiste, n'est donc pas surprenant.