Lorsqu'on accuse Sarkozy de mener la guerre aux pauvres, il s'en défend en essayant de nous faire croire qu'il vise au contraire à les protéger contre ce qu'il appelle des " fauteurs de troubles ", à savoir, en vrac, les prostituées, les jeunes qui traînent dans le hall des immeubles, les nomades. Mais c'est là un bluff aussitôt démenti par les décisions prises par le gouvernement auquel il appartient et dans lequel il occupe une position de choix, tout autant que par les discours et les votes de la droite. Les gesticulations, soigneusement calculées, d'un Sarkozy, ne servent, entre autres, qu'à faire du brouillard sur le reste.
Car ce serait un leurre de croire que ce gouvernement ne réserve ses coups qu'aux seules catégories à la marge, à des boucs émissaires ciblés, destinés à rassurer " ces braves gens " dont Sarkozy se prétend le protecteur. Les mesures du gouvernement visent aussi, et de plein fouet, les travailleurs et les classes populaires. Depuis sept mois que Chirac a intronisé l'équipe Raffarin-Sarkozy, nombreuses ont été les mesures qui le démontrent.