Au cours de sa traditionnelle interview du 14 juillet, Chirac s'est prononcé sur la remise en cause des 35 heures. S'il a affirmé que la durée légale du travail resterait fixée à 35 heures, il s'est prononcé pour des «négociations» entreprise par entreprise entre «partenaires sociaux» pour «assouplir» librement la législation et, suivant la formule qui est à la mode au gouvernement comme au Medef, permettre à ceux qui «veulent travailler plus pour gagner plus» de pouvoir le faire.
En matière d'hypocrisie, Chirac est vraiment le premier des Français! Car comment peut-on parler de libres négociations quand un patron fait un chantage à la délocalisation, comme cela vient de se passer chez Bosch, à Venissieux? Mais si Chirac a dit que les travailleurs «devraient s'y retrouver sur leur feuille de paye», ce qui est d'une remarquable imprécision, il s'est bien gardé de prendre position sur les exemples qui montrent comment les choses se déroulent vraiment dans la réalité.