Le baron Seillière a annoncé qu'il était mécontent de la politique du gouvernement, qui n'en ferait pas assez pour les entreprises. Lundi matin sur France Inter, il a regretté que Raffarin n'envisage plus d'étaler sur plusieurs années la revalorisation du smic. Il a déploré aussi que le niveau au-dessous duquel intervient la réduction des charges sociales sur les salaires soit passé de 1,7 fois le smic à 1,6 fois. "Le gouvernement pénalise les entreprises", a affirmé Seillière avec culot. Il considère comme des compensations légitimes, la baisse de l'impôt sur les bénéfices annoncée pour le budget 2005 et l'annonce de nouvelles facilités données aux patrons pour s'en prendre aux 35heures.
Le gouvernement participe sans honte à l'offensive lancée par le patronat contre le monde du travail. Les petites phrases de Chirac sur la "fracture sociale", ou les "patrons voyous" ne sont que des hypocrisies. Cela n'empêche pas le milliardaire Seillière de dire qu'en France "la part prélevée sur les actifs (entendez: les entreprises) est démesurée par rapport à la part octroyée à tous ceux qui sont chômeurs, malades, en retraite ou en formation". Les actifs, ce sont évidemment lui et ses semblables; et ceux qui ne font rien, ce sont toutes les victimes des licenciements faits par le patronat!