De Sarkozy à de Villiers, toute une partie de la droite est partie en guerre contre l'idée que la Turquie pourrait entrer dans l'Union européenne... dans quinze ans. Mais manifestement, s'ils parlent beaucoup de l'Europe, ces gens-là se préoccupent surtout des rivalités entre les politiciens de droite.
Puisque Chirac s'est déclaré favorable à l'entrée, un jour, de la Turquie dans l'Union européenne, Sarkozy s'en déclare adversaire. Quant au vicomte de Villiers, qui cherche comme toujours à séduire la fraction la plus réactionnaire de l'électorat de droite, celle qui pense que l'Europe devrait affirmer qu'elle est chrétienne, et qui s'effraie à l'idée qu'elle puisse s'associer un État dont la majorité de la population est musulmane, il a trouvé des accents à la Bush pour dénoncer un pays qui «a une frontière avec l'axe de l'épouvante», comme si le voisinage de la Turquie avec l'Irak avait quoi que ce soit à voir avec le problème!