Le chef du gouvernement a présenté lundi 16 janvier à la presse les nouvelles mesures qu'il compte appliquer dans ce qu'il appelle pompeusement la "bataille pour l'emploi". Passons sur ces entretiens mensuels à l'ANPE destinés aux chômeurs jeunes, comme si c'était une solution. Mais l'essentiel du dispositif réside dans ce que Villepin a appelé le "contrat premier emploi".
Il s'agit tout simplement d'appliquer aux moins de 26 ans l'équivalent du "contrat nouvelles embauches", en les appliquant à toutes les entreprises, et plus seulement à celles qui comptent moins de vingt salariés. Il y aura là aussi une période d'essai de deux ans (hypocritement baptisée "période de consolidation"), pendant laquelle l'employeur pourra à tout moment licencier les salariés concernés sans avoir à fournir le moindre motif. Le préavis sera limité à quinze jours... mais l'État promet de verser au jeune licencié une indemnité de 460euros de rupture de contrat pendant deux mois. Autrement dit, ce n'est pas l'employeur licencieur qui aura à supporter les frais de ce licenciement!