Malgré les affirmations du ministère de la Défense, niant la participation des troupes françaises aux combats qui, au Tchad, ont opposé le dictateur en place, Idriss Déby, à une rébellion armée, l'aide militaire française a été décisive pour sauver la mise au dictateur de ce pays d'Afrique, menacé jusque dans sa capitale.
En protégeant Déby, le gouvernement français prétend protéger le gouvernement légitime du Tchad. Mais la légitimité n'a rien à voir à l'affaire. Déby lui-même, ancien chef d'état-major du dictateur précédent Hissène Habré, est arrivé au pouvoir en 1990 en entrant en rébellion contre son patron avec l'aide des services secrets français.