Derrière le spectacle que la Coupe du monde de football a offert ces dernières semaines, il n'y avait pas que l'engouement du public pour un sport populaire dans la plupart des pays du monde, même si la plupart des commentateurs évitaient de trop s'étendre sur ces autres sujets.
Le business était aussi présent, et même les affaires au sens commercial du terme. Pour les équipementiers sportifs, tel Adidas ou Nike, les résultats sportifs comptaient bien moins que les bénéfices qu'ils pourraient retirer de cette extraordinaire campagne de promotion. Pour les chaînes de télévision qui avaient raflé le monopole de la diffusion des matchs, ce qu'elles attendaient du Mondial, c'étaient les profits qu'elles pourraient retirer des «espaces publicitaires» qui encadraient chaque mi-temps. Et c'est tout un symbole de cette emprise du fric sur le sport que l'équipe d'Italie, gagnante de cette coupe, soit au coeur d'un scandale portant sur des matchs truqués, c'est-à-dire sur des dirigeants, des joueurs, et des arbitres remplaçant la «noble incertitude du sport» par l'intervention de gros chèques.