Lors de son intronisation à grand spectacle comme candidat de l'UMP à la présidence de la République, Sarkozy, se voulant rassembleur, s'est écrié que sa France, «c'est celle de tous les Français qui ne savent pas très bien au fond s'ils sont de droite, de gauche ou du centre». Mais en ce qui le concerne lui, les choses sont claires, il suffit de voir les mesures qu'il propose (et pour lesquelles il s'était pour l'essentiel déjà prononcé avant le congrès de l'UMP) pour savoir qu'il est du côté des possédants et contre les travailleurs.
Pour ces derniers, il a repris l'idée du «contrat unique», qui n'est que la généralisation du «contrat nouvelles embauches», avec sa période d'essai de deux ans, que le Medef réclame à cor et à cri, et qui ne peut qu'aggraver la précarité. Pour bénéficier d'indemnités de chômage, les travailleurs licenciés ne pourront pas «refuser plus de deux offres d'emploi successives», sans autre précision sur le type d'emploi, le salaire ou le lieu. Et pour améliorer le pouvoir d'achat des salariés, la recette de Sarkozy est simple: les heures supplémentaires... qui seront en outre exonérées de cotisations sociales pour les employeurs.