Les classes populaires vont donc subir pendant les cinq prochaines années la présidence de Nicolas Sarkozy, et des gouvernements dont la politique sociale sera dans la continuité de celle des gouvernements que nous connaissions depuis cinq ans et qui étaient parmi les plus réactionnaires et antiouvriers depuis longtemps.
Bien sûr, le programme de Ségolène Royal n'aurait rien changé aux problèmes fondamentaux, la baisse du pouvoir d'achat, le chômage et la disparition du logement populaire. Si Ségolène Royal avait été élue, elle n'aurait peut-être pas eu la même attitude arrogante vis-à-vis des travailleurs et aurait évité, au moins dans la forme, les mesures en faveur des privilégiés qui auraient pu apparaître trop provocantes. Mais faute de vouloir limiter, même un peu, la puissance absolue du grand patronat, elle n'aurait pas pu apporter de réponse aux problèmes les plus graves qui accablent, aujourd'hui, les classes populaires et une grande partie de la société.